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La Charte de Paris

les Statuts de la C.N.T. - A.I.T.

International:

Déclaration de principe de l'Association Internationale des Travailleurs

Serbie : révolution confisquée, par Ratibor

Dossiers:

Spécial élections

Blagnac: bilan d'une lutte

Dossier Penauille, par le syndicat intercorporatif de Besançon

Stratégies:

Les grands principes tactiques et théoriques le l'AIT, par A. Castel

Techniques de luttes

Des revendications à l'utopie

L'action directe, par P. Besnard

Anarchosyndicalisme et autonomie populaire, par un adhérent de l'UR normande CNT-AIT

Perspectives :

De l'Empire romain à la mondialisation : l'anarchisme en héritage, par Little Hérodote

Tracts :

Aménagement du temps de travail (35 h) et refondation sociale (PARE) ou comment nous faire tous travailler pour pas un rond

Travailleurs intérimaires, par le Syndicat Interco de Besançon

Ca se passe comme ça ..., par le Syndicat Interco de Paris

Ni ennui, ni terreur ..., par le Syndicat de l'Yonne

Les patrons sont-ils indispensables ?

Pratique:

Face à la police

Face à la justice

Réflexions:

Pas très net, par Interpasnet

Mondialisation et anti-mondialisation : un détournement de cible, par A. Sulfurik

Economie:

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Qu'est-ce que la thérapie génique ?, par l'Eugène rouge et noir

Prions pour une vache folle, par J. Bovin

Pourquoi nous devons combattre l'ingénierie génétique et son monde, par le Syndicat Intercorporatif de l'Essonne

Agripognon : O.G.M.

Culture:

Antilibéralisme spectaculaire, par Gille

Brochures :

Dans les syndicales, E. Pouget

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Ce site web expérimental est rédigé, réalisé et mis en ligne à titre militant par des adhérents de la CNT-AIT, chômeurs ou salariés, après leur journée de travail.

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Travailleurs intérimaires :

Nous avons des droits,

organisons-nous pour les faire respecter

... et pour supprimer la précarité!

Aujourd'hui 7 emplois "nouvellement créés" sur 10 sont des Contrats à Durée Déterminée. Et parmi ces emplois précaires, les missions d'intérim ne cessent de se multiplier. Après avoir licencié des travailleurs en contrat à durée indéterminée, les entreprises n'embauchent plus (ou si peu), ce qui ne les empêchent pas de recruter des intérimaires, bien souvent en contournant la loi. Il y a même des boîtes qui recrutent en intérim d'anciens salariés qui avaient été licenciés ! Un intérimaire, c'est parfait pour les patrons : on l'utilise quand on en a besoin et on le jette une fois la mission terminée. Avec le chantage au renouvellement de la mission ou même des promesses-bidon d'embauche, les patrons utilisent les intérimaires comme une main d'œuvre flexible et corvéable à merci.

Les agences d'intérim: des vautours qui s'enrichissent grâce à la misère

Avec plus de trois millions de chômeurs, les agences d'intérim n'ont pas de mal à recruter des travailleurs pour leur faire accepter n'importe quelle mission dans n'importe quelle condition. Certaines agences comme Manpower se paient même le luxe de refuser d'inscrire ceux dont elles jugent la force de travail difficilement vendable. Ces agences réalisent, sur le dos des travailleurs intérimaires, des profits énormes.

Intérimaire c'est pas une vie!

Si l'intérim est une source de profit pour les agences d'intérim et une main d'œuvre flexible et corvéable pour les entreprises utilisatrices, pour les travailleurs par contre c'est:

-Ne jamais savoir quand on va travailler, difficile dans ces conditions d'organiser sa vie privée, sa vie de famille...

-Une plus grande exposition aux accidents de travail. Les accidents de travail touchent deux fois plus les intérimaires que les salariés réguliers des entreprises puisque les postes à risque sont le plus souvent réservés aux intérimaires.

-Être soumis à la volonté du patron ou du chef dans l'entreprise utilisatrice. Que deviennent les libertés syndicales, le droit de grève ou la simple possibilité de refuser des heures sup quand on est constamment soumis au chantage à l'emploi?

-Pas de salaire régulier et donc la galère pour avoir un logement, un prêt à la banque... Propriétaires et banquiers ne s'y trompent pas, ce ne sont pas les 10% d'indemnité de fin de mission qui compensent les périodes de chômage.

-Aucune garantie pour l'avenir. Si quand on est jeune et qualifié, l'intérim peut être vivable, qu'en est-il lorsque, à cause de l'âge, d'un accident ou d'une maladie, on devient moins productif?

S'organiser pour lutter contre la précarité!

Isolé, un travailleur intérimaire est un jouet entre les mains des boîtes d'intérim. Pourtant, il est nécessaire de se regrouper, de discuter de nos revendications. Organisés dans un syndicat réellement indépendant des pouvoirs et des patrons, les intérimaires peuvent constituer une véritable force sociale. Que l'on bosse pour Védior-bis, Adecco, Manpower, PSI, Intérim 25, Triangle, etc. il est nécessaire de briser l'isolement. Unis nous pourrons faire entendre notre voix.

Il y a en effet du pain sur la planche...

-Faire respecter nos droits:

Sur le plan des contrats de travail, de la lecture de nos fiches de paye, des congés formation, des droits en matière de congés maladie, maternité, accidents du travail, droit syndical, horaire de travail, il y a de nombreuses horloges à mettre à l'heure...

-Définir nos revendications:

Alors que les travailleurs temporaires sont présents dans de nombreuses entreprises, les luttes menées par les grands syndicats "oublient" fréquemment leurs revendications. Ceci en matière d'embauche en fixe, d'heures supplémentaires rendues obligatoires, de temps de travail, etc... Aussi s'agit-il de se regrouper pour faire face à l'offensive patronale.

S'unir pour résister!

Égalité de traitement entre intérimaires et salariés permanents:

Le code du travail est clair!

"La rémunération (...) que perçoit le salarié lié par un contrat de travail temporaire ne peut être inférieure à celle qui est définie au 6 ème alinéa de 1 'article L. 124-3." (Art. L. 124-4-2):

"Le montant de la rémunération avec ses différentes composantes, y compris s'il en existe des primes et accessoires de salaire que percevrait dans I 'entreprise utilisatrice après période d'essai un salarié de qualification équivalente occupant le même poste de travail" (Art. L. 124-3-6). Cela signifie qu'à qualification égale et sur poste équivalent la rémunération de base d'un intérimaire doit être la même que celle d'un salarié régulier de l'entreprise utilisatrice, y compris les primes (de nuit, d'équipe, de salissure, etc.).

Dans les faits, les travailleurs temporaires sont trop souvent victimes "d'oublis", de taux horaires fantaisistes, etc...

Nos droits ne s'usent que si l'on ne s'en sert pas!

Exigeons l'application du code du travail, exigeons les primes auxquelles nous avons droit! C'est vers les entreprises de travail temporaire (nos employeurs) qu'il faut, en cas de litige, réclamer notre dû.

Entre salariés de différentes agences...

A travail égal, salaire égal!

L'égalité de traitement entre travailleurs intérimaires et salariés permanents est aussi valables entre travailleurs temporaires de différentes agences.

Ainsi, en février 1998, des intérimaires de l'agence Adecco travaillant pour CEAC (production de batteries) à Nanterre se sont rendus compte que leurs collègues embauchés par Manpower sur postes équivalents touchaient un treizième mois. Eux, ceux d'Adecco, ne l'avaient jamais perçu, alors qu'ils travaillaient pour CEAC depuis de nombreuses années.

Treize ouvriers intérimaires ont alors commencé une longue bataille pour obtenir leur dû interventions de syndicats et de l'inspection du travail, plainte déposée aux Prud'hommes, etc...

Le 22 janvier 1999, les Prud'hommes ont condamné Adecco à verser plus de 250.000 francs au total.

Moralité : lorsque l'on se retrouve avec des collègues intérimaires d'autres agences (comme en ce moment chez Peugeot-Sochaux où on trouve des travailleurs de toutes les agences de la régions), il est toujours intéressant de comparer ses feuilles de paie!

Inventaires :

Les heures de " formation " doivent être payées !

Cette année, pour les inventaires, certaines entreprises utilisatrices (Castorama, Bricodépot...) ont été particulièrement exigeantes et ont demandé que les intérimaires fassent une "formation" (notamment chez PSI et Triangle). Etant donné que le temps de travail effectif est défini comme le temps durant lequel le salarié est à la disposition de l'employeur et ne peut pas librement vaquer à ses occupations, ces heures de "formation" sont donc du temps de travail effectif. Elles doivent donc être payées comme telle!

Il faudra penser à vérifier que ces heures sont bien payées sur nos feuilles de paye de janvier!

Salaires, indemnités de fin de mission, congés payés...

Quelque soit la durée de sa mission, le travailleur intérimaire doit toucher en plus de son salaire une Indemnité de Fin de Mission (IFM) équivalente à 10 % du salaire brut et ses congés payés équivalents à 10 % du salaire brut auquel on a ajouté l'IFM.

Par exemple, pour un salaire brut de 1000 francs, l'intérimaire doit toucher:

1000 francs (salaire brut)

+ IFM:

lOOO x 10 :100 = 100 francs

+ Congés payés:

(1000 + 100) x (10 : 100) = 110 francs Soit un total de 1210 francs bruts.

Syndicat Intercorporatif de Besançon

Vous pouvez consulter la convention collective des travailleurs intérimaires au local de la CNT de Besançon, 4, rue de l'école, permanences syndicales tous les samedi de 14 à 17 heures.

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