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liens de l'AIT http://cntait89.free.fr/ Ce
site web expérimental est rédigé, réalisé et
mis en ligne à titre militant par des adhérents de la CNT-AIT, chômeurs
ou salariés, après leur journée de travail.
-
|
Texte réalisé à l'intention
des sections pour le congrès de l'AIT de décembre 2000 à
Grenade
Pourquoi nous devons combattre l'ingénierie génétique
et son monde.
Il peut sembler étrange que des syndicalistes éprouvent
le besoin de s'impliquer dans ce domaine. Mais c'est oublier que notre
syndicalisme n'est pas le syndicalisme consensuel, et nous estimons qu'il
est logique et essentiel, pour essayer d'obtenir un certain succès
contre le système de dévoiler tous ses aspects, ou au moins
ceux qui contribuent à la soumission des individus. C'est l'une
des raisons du syndicat de l'Essonne de la CNTF d'appeler à un
débat en vue d'une prise de position formelle et sans équivoque
sur la question. C'est pourquoi nous exposerons ici brièvement
une argumentation de base contre le génie génétique.
Nous avons l'intention de publier une brochure sur ce sujet. Le texte
suivant en est le résumé. Nous espérons que chacun
éprouvera la nécessité d'approfondir nos arguments
critiques, toutefois pour plus d'information nous conseillons un livre
qui analyse correctement le problème: Remarques sur l'agriculture
génétiquement modifiée et la dégradation des
espèces, Editions de l'Encyclopédie des Nuisances 80
rue de Ménilmontant Paris 75020. Une traduction est récemment
parue en Espagne.
Même si personne n'ose les présenter comme cela (et même
s'il s'agit de fantasmes scientistes ), ces tripatouillages génétiques
sont censés soigner beaucoup des conséquences de l'industrialisme:
pollution chimique et radioactive, désastres causés par
l'agriculture moderne.. Mais en fait ces tripatouillages sont des faits
nouveaux et importants qui engagent l'avenir de la société
humaine comme de toute vie sur terre.
Les grosses firmes et les Etats nous les imposent en prétendant
qu'il s'agit d'un grand progrès. Nous faut-il les croire aveuglément,
alors qu'en réalité leurs véritables motifs sont
les suivants: préoccupations économiques, création
de nouveaux marchés, création de besoins devenus essentiels
pour la vie de tous les jours comme pour la gestion industrielle et capitaliste.
Tous ces concepts d'état de guerre économique permanent
sont caractéristiques de ce système global et hégémonique
auquel il est extrêmement difficile de résister. Pour ces
gros industriels tout se justifie, même de développer des
secteurs prétendument conflictuels comme par exemple : produire
des traitements chimiques dont les conséquences sanitaires sont
lourdes et très bien connues (DDT, PCB, dioxine), et de produire
d'un autre côté les médicaments censés les
guérir.
En d'autres termes, ces firmes chimiques nous empoisonnent, nous soignent
et maintenant nous nourrissent parce qu'elles investissent de l'argent
dans la production de semences. Le fait que l'existence de toute la population
de la planète, très précaire pour d'autres raisons,
soit de plus en plus prise au piège des stratégies de vente
et de profit des Etats et des firmes est très préoccupant
en raison de tous les problèmes inédits que cela implique.
De prime abord l'existence de tant d'appuis, de défenseurs, de
collaborateurs (citoyennistes, scientifiques, experts ) est surprenante,
même si certain d'entre eux sont des collaborateurs involontaires.
De leurs points de vue, seuls les industriels ont la capacité de
mettre en pratique la science, cette SCIENCE toute puissante et prestigieuse
qui constitue le seul moyen de nous sortir du désastre auquel conduit
la perpétuation de cette société. De plus la croyance
que les intérêts d'une nation, des firmes* et du citoyen
de base coïncident, renforce l'acceptabilité: la compétition
économique est un fait que la population doit intégrer.
Les médias aux ordres, nous vantent sans arrêt les bienfaits
de ces biotechnologies, tant dans le domaine agricole que médical.
Mais Si l'on y regarde de plus près, on s'aperçoit assez
vite qu'il s'agit de publicité destinée à l'avidité
des sponsors et que l'utilité réelle de ces produits n'est
pas évidente, de plus elles ont l'avantage certain pour les industriels
,celui de renforcer le système et son idéologie.
Après cette introduction générale nous allons examiner
les risques.
1) Les risques sanitaires.
S'ils sont généralement minimisés c'est que, d'après
les scientifiques, ils sont maîtrisables. Pourtant ils sont certainement
méconnus et imprévisibles.
Dans le domaine agricole, rappelons-nous par exemple l'histoire du maïs
B.T autorisé à la commercialisation par d'éminents
experts de la CGB (commission du génie Bio-moléculaire),
avant d'être retiré de la vente car il comportait des risques
dus à son gêne marqueur pouvant induire une résistance
à certains antibiotiques importants dans le traitement de diverses
affections. Ces risques peuvent exister également dans la consommation
humaine ou autre de céréales OGM résistantes aux
insectes ou aux désherbants, par l'absorption logiquement augmentée
d'insecticides ou de désherbants, en effet ces plantes en fabriquent
ou en tolèrent davantage pendant leurs cultures. Le risque peut
être également consécutif à la dissémination
inévitable de gênes par la pollinisation, par les micro organismes
du sol, de la flore intestinale d'animaux ou d'humains, ce qui ouvre toute
une palette de possibilités et d'incertitudes pas vraiment réjouissantes.
il n'est donc pas exagéré d'affirmer que nous jouons les
cobayes dans cette affaire. Les experts ont beau nous dire que le risque
a une faible probabilité de se produire, il ne peuvent nier qu'il
peut avoir des conséquences d'autant plus catastrophiques qu'elles
sont inconnues. De plus, faible probabilité ne signifie pas impossibilité.
Dans le domaine médical les risques connus ont étés
occultés malgré leurs dangers potentiels. Comme par exemple,
ceux liés aux virus employés comme vecteur en thérapie
géni que, dans la fabrication de substances médicamenteuses
ou pas, de vaccin, réalisés par génie génétique.
Il ne faut pas douter que ces risques sanitaires soient importants...
Qu'est-ce qui justifierait tant de mesures de précautions et de
confinement?
Tout en sachant que ces mesures ne serviront peut-être pas à
grand chose sinon à rassurer la population, il ne faut pas oublier,
que le risque zéro n'existe pas, comme certains aiment à
le dire en toutes occasions. Les assurances l'ont d'ailleurs très
bien compris car aucune compagnie ne veut assurer ce genre de risques.
Les scientifiques et les politiques nous rabâchent sans cesse le
principe de précaution comme s'il s'agissait d'une protection réelle,
mais que veut bien vouloir signifier une telle prétention quand
on sait que pour évaluer un problème, il faut avoir pu l'observer
? Or la caractéristique fondamentale de la pollution génétique,
principalement jusqu'alors dans le cas des OGM, est de se propager naturellement
même une fois la source de pollution stoppée; ce qui revient
à dire que les dégâts sont irréversibles, incontrôlables,
inestimables. C'est pourquoi, la différence entre culture d'OGM
en plein champ pour l'expérimentation et culture pour la commercialisation,
Si elle existe bien quant aux surfaces respectivement cultivées,
se révélera en fin de compte insignifiante avec le temps
en cas de problème. Observer c'est avouer qu'on subit déjà
et qu'il n'est pour ainsi dire plus possible même en condition d'expérimentation
de revenir à la situation de départ. C'est à dire
en clair qu'il est trop tard pour revenir en arrière.
C'est l'aberration de ces fameuses mesures prétendument prudentes
de confinement, de bio-vigilance et autres plates-formes de surveillances
dévolues aux experts scientifiques qui nous prouvent ainsi qu'ils
sont indispensables. Expressions de bonne conscience, la traçabilité,
l'étiquetage, le prétendu contrôle scientifique ou
même citoyen, ne sont qu'une tromperie de plus dans cette entreprise
acharnée de communication, disons plutôt de manipulation,
cette fois des esprits, orchestrée parles médias et le pouvoir
politique, afin de nous faire accepter le désastre industriel.
Tromperie néanmoins logique car en nous mettant devant le fait
accompli d'un désastre quelque peu prévisible, l'ensemble
de ceux qui ont intérêt à ces biotechnologies (industriels,
politiques, scientifiques) s'assurent du travail et leur condition, certes
pour des raisons différentes, afin d'essayer de trouver (ou pas)
des solutions encore plus désastreuses et technicistes aux nouveaux
problèmes,. C'est pourquoi aujourd'hui on est en droit de parler
de camisole sociale. Risque de loin le plus important à nos yeux
qui augure bien des conséquences directes et implicites de ce genre
de technologie sur la société.
2) Les risques sociaux
Accepter aujourd'hui les tripatouillages génétiques, c'est
tout d'abord en accepter les risques divers, mais c'est par là
même occasion accepter d'en ignorer les causes réelles des
problèmes auxquels ils sont censés répondre. C'est
accepter que ce système d'organisation continue ses aberrations.
C'est accepter ce monde d'experts avec son engrenage juridique, sa consécration
capitaliste qui nous dépossède de tout et qui dans ce cas,
mis au service de l'agriculture et de la santé sera notre soumission
assurée.
En plus de celle des banques, on peut s'apercevoir dès à
présent de la dépendance des agriculteurs vis-à-vis
des gros semenciers et des marchands de produits phytosanitaires, mais
également celle des malades en détresse vis-à-vis
des systèmes de soins. Il est d'autant plus pervers de s'opposer
au génie génétique, que l'on est amené à
en avoir besoin et qu'il n'est en fin de compte que la continuité
dangereuse de l'idéologie dominante et de sa logique industrielle.
Pouvons-nous nous opposer aux manipulations génétiques sans
remettre en question la médecine et l'agriculture telles qu'elles
sont conceptualisées et pratiquées, c'est à dire
réductionnistes, simplificatrices de la vie et inféodées
à l'industrie chimique ? industrie pour le moins catastrophique
comme on peut s'en apercevoir un peu plus chaque jour. Est-il besoin encore
d'en amener la preuve ? Est4l possible de séparer les domaines
médicaux et agricoles ou de ne conserver que ce qui est acceptable?
A notre avis... Non
Mais qui décide et décidera au nom du bien de l'humanité?
Une très très haute instance, très très indépendante
! De quoi ? De la population~...
Si les biotechnologies sont des outils de l'industrialisation, elles induisent
d'elles-mêmes une industrialisation de la Terre toute entière.
Industrialisation qui écrase logiquement toute velléité
alternative qui ne peut lui servir, toute production autonome échappant
à son emprise et par la même occasion tout espoir de révolution.
En effet, s'il est avoué par des scientifiques ici et là
que les végétaux ou animaux génétiquement
modifiés sont réalisés afin d'adapter le vivant,
"chose si imparfaite et insuffisante", aux conditions d'exploitation
de plus en plus difficiles et exigeantes, par contre l'affaire ne nous
est pas présentée sous le même angle dans le domaine
médical. C'est pourtant le but de la thérapie génique
qui ambitionne de nous reprogrammer. S'il n'est pas dit que cela puisse
marcher un jour, il faudra, quoiqu'il en coûte, être bien
obéissant, coopérant, docile, afin d'avoir l'espoir un jour
de pouvoir se payer ces si indispensables et merveilleuses découvertes.
Dans ces conditions l'adhésion au système ne pouvant pas
être remis en question, la démocratie se révélera
de plus en plus être une chimère, au même titre que
toute envie de changement. Si des techniques de manipulations génétiques
sont possibles sur l'être humain, rien ne pourra empêcher
qu'elles soient utilisées pour le changer, le reproduire, le renforcer
avec quelques " bons gênes" pour qu'il puisse résister
à un milieu de plus en plus morbide et hostile.
A l'instar d'autres domaines, l'ingénierie génétique
a cette caractéristique d'imposer des contrôles et une peur
paralysante dus aux risques qu'elle comporte, rendant obligatoirement
sa gestion sociale et technique hyper-encadrée.
Avec l'outil d'investigation et d'analyse du génome qu'elle est
amenée à réaliser pour son fonctionnement, cette
ingénierie conduit à une capacité de tri du vivant
et de sélection plus poussée, à une réduction
de la diversité des espèces et des génotypes, et
à un risque de prédétermination sociale et d'eugénisme
pour l'humanité. Les répercussions de ces tripatouillages
et fichages génétiques sont considérables. D'ailleurs,
les utilisations devenues possibles de tests génétiques
donnent déjà lieu à des mécontentements à
l'encontre des compagnies d'assurances et des employeurs qui veulent s'en
servir il n'y a pas de raison pour que cela s'arrête là.
Car d'une part s'il est indéniable que des techniques existent
elles sont faites pour servir, d'autre part les intérêts
de leur utilisation ne resteront pas forcément animés des
intentions de départ, en admettant que ces dernières aient
pu être bonnes.
Evidemment ce genre de technologie délicate supposerait qu'elle
soit aux mains d'une société stable, humaine, réellement
démocratique, autogérée. Mais il ne faut pas perdre
de vue non plus que ce genre de technologie n'est que l'aboutissement
scientifique d'une idéologie, d'un système totalitaire,
obsédé, aliéné même par le pouvoir,
le productivisme, les rapports de dominations, les rapports marchands,
les frustrations, une compétition à la bêtise, un
abandon de la création ou de l'imagination individuelle, etc. Comme
nous avons pu le faire remarquer à d'autres occasions, peu nous
importe alors que ce genre de délire de puissance scientiste soit
aux mains d'affreux capitalistes ou de bons prolétaires autogérés.
Cette dernière hypothèse nous paraissant fort peu réaliste,
tant les technologies en général, qu'il s'agissent du nucléaire
comme de la Biotech, induisent une technicité, une spécialisation
du travail, une obéissance et une hiérarchie poussée
contraire à notre conception de l'autogestion.
Nous ne savons pas ce qu'il faudrait garder du progrès technique
actuel ou comment le concevoir. Ce qui est sûr c'est que la technique
employée n'est pas neutre. Elle est à la fois le produit
et le révélateur de l'idéologie de notre société
et aussi le meilleur moyen de la rendre inchangeable, irréversible.
S'il nous semble évident que les thérapies géniques
comme les OGM relèvent d'une fuite en avant et d'un renforcement
du système qui ne considère plus l'être humain que
comme une banque de données, une mécanique utilisable, un
ajustement de gênes, certains biologistes préconisent-ils,
sans la moindre gène maintenant, que logiquement tout individu
dispose de son clone privé de conscience comme d'un simple magasin
de pièces de rechange. De la même manière, la dissociation
de la procréation d'avec la sexualité, déjà
bien amorcée depuis les techniques d'insémination artificielle,
les locations d'utérus qu'on appelle pudiquement Mère Porteuse,
aboutit-elle grâce à la Biotech, au choix d'un enfant comme
d'un article industriel de supermarché. Ne nous dirigeons-nous
pas vers une forme de sélection (d'eugénisme positif) plus
rationnelle que celle des nazis, sans qu'il soit besoin de dictature politique
?
Bien sûr on nous amène à penser que les thérapies
géniques enrayeront quelques maladies d'autant plus spectaculaires
qu'elles sont rares, mais la rentabilité leur fait déjà
préférer des maladies comme par exemple le cancer ou le
diabète dont l'impact économique est plus intéressant.
Ainsi, elles servent plutôt à nous faire accepter ce milieu
morbide dans lequel nous vivons qui favorise tout un ensemble de pathologies
qui n'ont rien de génétiques, contrairement à ce
que nous affirment les promoteurs des génopoles et autres génotechs.
Alors même si nous comprenons les réflexes de survie de l'individu
face à la maladie ou à la mort, est-ce une raison d'adhérer
sans réserve à une entreprise de reformatage de l'être
humain, puisque la biotech n'est que cela?
Un autre problème semble pousser les citoyennistes dans d'inlassables
contradictions, celui du brevetage du vivant. Si aujourd'hui en France
on s'insurge facilement contre cette accaparation des gènes ou
autres matériaux vivants à des fins marchandes, il est à
espérer néanmoins que ce n'est pas par réflexe corporatiste
d'autodéfense de la part de certains scientifiques qui voient que
ce brevetage conduira inévitablement à un frein de la recherche.
N'est-ce pas le même genre de préoccupations qui animent
la convention éthique européenne et le comité national
de bioéthique ? Les philosophes transgéniques qui composent
ce genre de comité ne sont certainement pas des saints loin de
là et il est des révélations troublantes les concernant
qui le confirment. Comme par exemple celle concernant Mr Axel Kahn qui
représente l'objectivité, la sagesse, l'indépendance
toute scientifique et en même temps assure une tâche de conseiller
technique chez Rhône-Poulenc.
De même dans un registre différent, Mr JF Mattei, député
de droite dans le parti d'Alain Madelin ([Démocratie Libérale),
père de la loi de bio-éthique, prétend que "ce
n'est pas la connaissance qui est dangereuse mais l'usage qui en est fait".
En sachant que la recherche n'échappe pas aux logiques d'exploitation
capitaliste qui sont entre-autres, productivité - rentabilité
- retour sur investissement, n'est-il pas pour le moins contradictoire
de prôner un système libéral de laisser-faire capitaliste
et en même temps garantir du bon usage qui sera fait de cette connaissance
? En outre, cette position rejoint sensiblement celle des diverses tendances
de gauche qui affirment de la même manière que " ce
n'est pas la technologie qui est dangereuse mais l'emploi qui en est fait".
fis peuvent donc tous crier à l'unisson: vive l'utilisation pacifique
de la bombe atomique!
On peut citer également le professeur Thibault qui déclare
dans Le Monde du 23 mars 99 en parlant de la fertilité insuffisante
qui serait d'après lui "la caractéristique des espèces
en voie de disparition à l'échelle du temps de l'évolution
", ou bien, après avoir formé pendant de nombreuses
années les meilleurs praticiens en procréation assistée,
il s'inquiète maintenant d'une mécanisation du vivant ou
pour reprendre ses termes qu'elle ne serve " à robotiser la
reproduction humaine".
S'il n'est jamais trop tard pour reconnaître ses erreurs, il est
néanmoins ahurissant que ce genre de personnes veuillent nous donner
des leçons de morale; car c'est bien de cela dont il s'agit. Ethique
voulant dire science de la morale, ils se proposent d'en être, là
comme ailleurs, les experts.
Ce genre d'anecdotes, sont-elles l'expression de leurs tiraillements intérieurs
? A moins qu'ils fassent partie de ce genre de personnes qui vous démontrerons
tout et son contraire, relativistes et fatalistes dans l'âme, mais
qui prendront bien soin de ne jamais prendre position. Si la confusion
est le résultat plus ou moins recherché de leurs manigances
philosophiques, telles que la recherche de la vérité universelle
partagée au même titre que sa responsabilité. Mais
il ne faut pas oublier comme base d'une vérité incontestable,
que si les problèmes liés aux OGM, à l'ingénierie
génétique sont aujourd'hui sur la scène publique,
ce n'est pas grâce à eux mais plutôt parce qu'il y
a eu des personnes sans titre qui par leurs actions ont révélé
ce problème au grand jour. Ces personnes René Riésel,
Dominique Soulier et José Bové la vedette de service de
la confédération paysanne) vont être jugés
début février à Montpellier et certainement être
condamnés à de fortes amendes pour les dégâts
effectués dans une serre du CIRAD (laboratoire d'expérimentation
public et privé) sur du riz transgénique qui devait être
replanté en Camargue.
Comme on peut le constater, si les raisons ne manquent pas de refuser
ce délire scientiste, il se pose néanmoins la question:
comment développer un mouvement d'opposition conséquent,
du moins des échanges internationaux qui y sont indispensables.
C'est la raison de notre proposition de débat à ce congrès
de l'AIT
le 02 décembre 2000
Le syndicat C.N.T-A.I.T de l'Essonne
* telles que : Monsanto, Syngerta ex-Novartis fusion entre
Ciba-geigi et Sandoz, Aventis fusion de Rhône Poulenc et Hoescht
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